17 mars 2024 - Marseille

 

 

En mars dernier, nous étions à Marseille au Sacré-Cœur pour la seconde fois en trois ans pour donner la représentation de Passion.

Comme d’habitude, la répartition des rôles s'effectue : Aloïs, un jeune qui va sur ses 33 ans, accepte. Il avait le look.

Le soir de la représentation, il m’avait fait part avec émerveillement de ce qu’il avait vécu, j’ai donc rappelé Aloïs 3 mois plus tard pour voir comment cela avait évolué.

Il a bien voulu répondre à mes questions.

 

 

 

 

Aloïs joue le rôle du Christ. Il n'était pas volontaire mais il l'a accepté...

« Deux choses m'intéressaient : voir comment les Baladins de l’Évangile procédaient pour déployer un spectacle sur un délai court de vingt-quatre heures.

Sur un plan plus personnel, j’ai essayé de m'investir et de donner le meilleur de moi-même dans le rôle pour ne pas faire obstacle à Jésus et à son message. J’étais convaincu que cette action allait porter du fruit et j'ai donc tout fait pour ne pas me mettre en travers ».

 

En quoi ce rôle aide ?

« Ça m'a fait plaisir de voir comme les gens ont été touchés. J'étais fier que le Seigneur soit passé par moi : j'ai senti beaucoup de joie partagée. »

 

Est-ce que ça a changé quelque chose dans votre vie de prière ?

« A priori non car j'ai déjà une expérience de prière mais il y a quand même désormais une certaine intimité avec Jésus car Jésus est passé par moi ce soir-là.

Une anecdote à la fin du tableau d'Emmaüs : quand je suis à la table avec les deux disciples, l'un des deux a retenu mon bras et ma demandé un peu de pain. J'ai senti et compris que cette scène avait touché cet acteur. Ça m’a touché en retour. »

 

Est-ce que des choses ont changé dans les semaines qui ont suivi ?

« J'ai senti que vis-à-vis de moi un climat de confiance s'était établi dans la paroisse : les rapports sont devenus plus simples, plus détendus et naturels. Même une famille m'a invité. Bernard (qui a organisé cette représentation) me taquine régulièrement en m'appelant « Jésus » depuis cette représentation. Je le reçois comme une blague souriante et un clin d'œil profond à la fois.

Une maman qui entrait dans la sacristie me disait que son fils m'avait associé à Jésus. Mais j'ai bien conscience que je ne suis pas Jésus et c'est ce que j'ai dit à cette dame et à son fils. Mais je suis convaincu que l’Esprit est passé : ce soir-là je me suis laissé faire par l’Esprit.

Des paroissiens m’ont dit avoir fait une expérience de Dieu tangible à l'occasion de cette représentation. »

 

Au moment de clore cet entretien je lui disais que je constatais une stabilité par rapport à ce qu’il m’avait dit le soir même. Il m'a répondu « J'ai une bonne mémoire mais ce jour-là a une clarté particulière ». Il a fait une découverte : il a constaté que la grâce a pu passer par lui ce soir là, c’est une expérience importante pour une vie, il y a de quoi
« digérer pour longtemps ».

 

Que Dieu continue d’accompagner Aloïs dans son chemin de vie !

 Fr. Jacques

 


Du prologue de Saint Jean jusqu’au terme de l’Apocalypse, le Sacré-Cœur et les Baladins de l’Évangile vous proposent d’introduire nos enfants dans le mystère du Christ : Jésus a vécu 33 ans au milieu des hommes, ceux qui l’ont côtoyé ont écrit sur lui, sur son amour de tout ce qui fait l’être humain. Une occasion pour nos jeunes de vivre 24 heures dans la proximité du Christ. Une façon originale d’ouvrir le cœur des jeunes à la vie de foi. Toute vraie catéchèse ne commence- t-elle pas par le cœur qui s’ouvre à l’Amour ?